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Skin Stories
5 octobre 2012

Une question de bonté

Je me souviens, avant ma première vraie relation sexuelle, de la première fois que j’ai sucé un homme. Pourquoi ? Parce que ce jour-là, jour béni pour ceux et celles qui peut-être me lisent, j’ai fait le don spontané de ma personne sans me demander si je n’en faisais pas trop. Rien à voir avec la fille qui se force. Parce que c’est moi qui ai pris l’initiative.

 

Il faut pas mal d’audace pour la fellation au deuxième RDV avec une personne, et une nature ouverte pour le voir comme autre chose qu’une rançon amoureuse. Beaucoup de filles le font pour faire plaisir au petit copain, comme quelques femmes au mari. Tout est possible, après tout. Mais derrière cette chair au garde-à-vous, qu’on tète, dont on traque la sève avec la bouche ou le corps, il y a sans doute parfois autre chose. Un peu comme Toni Bentley qui, dans son livre Ma reddition, parlait de la sodomie comme de l’expression ultime de l’abandon, je vois la fellation comme un moyen de m’en remettre à celui que je suce. Quand au sperme, je m’entête à me foutre de tout, mais pourvu qu’il soit doux… Je sais, dans mes rêves. Mais pour celles dont l’amant ou le compagnon adore ça, celles qui avalent, vous comprendrez sans doute mon sentiment si je vous dis que le faire est une manière d’accepter la personne, une façon détournée de l’aider à faire corps avec moi. Une forme de fusion, si on veut, peut-être pas toujours aussi forte que le corps à corps, mais une forme de fusion quand même…

 

Petit mot de la fin : il paraît que dans le Kama Sutra, il y a une expression pour désigner la fellation. On dit qu’on suce une mangue. Personnellement, pour rester dans la veine orientaliste, je parlerais bien du baiser au cobra. Suceurs, suceuses, si vous faites un peu de poésie vous comprendrez aisément pourquoi…

 

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